Défendre la richesse d’une langue est un combat de tous les jours. Cette fable poétique et lumineuse le prouve.
Youma est sourde. Dans son village, les habitants détiennent un trésor : leur langage. Jusqu’à ce qu’arrive un marchand. Souhaitant leur vendre des objets aussi inutiles qu’indispensables, il propose de payer en mots. Cent vocables pour un grille-pain. Dix pour autre chose. Progressivement, la langue disparaît, et les violences surgissent. Youma et son interprète Gurven viennent nous alerter. Ils sont les seuls à avoir conservé une langue de résistance, le langage des signes. Tous deux mettent en lumière le pouvoir des mots, véritables armes face à l’ignorance. Le Village des sourds est une douce satire de notre société de consommation.