Voici le plus autobiographique des romans de Camus. Il y dresse l’état des lieux de « l’homme occidental moderne » égoïste, vivant dans le divertissement, coupé des notions de justice et de responsabilité.
Un certain Clamence Jean-Baptiste se confie à un inconnu, dans un bar d’Amsterdam. Comme une sorte d’exorcisme, s’écoule la longue confession
de ce « héros des temps modernes » qui ne peut plus jouer le jeu du pouvoir et qui préfère la fuite, la chute. S’opère alors un retournement : celui
qui s’accuse devient le juge... Ce texte aborde un des thèmes essentiels de la « condition humaine » : la responsabilité de tous dans le naufrage
de l’humanité. Solitaire ou solidaire. Agir ou rester inactif, se laisser couler au fil de l’eau ou intervenir ?